Le spectateur, entrant par la rue H. de Balzac, pénètre sur le site face à un mur de blocs de déchets. En le contournant, il foule un sol d'écorces de châtaignier. Sa position en limite de terrain introduit un temps de mise en œuvre des sens (la vue, le toucher, l’odorat) c’est une des entrées du site, une entrée en matière.
Le terrain aride de la friche est recouvert de ce déchet végétal qui renvoie à une fertilité imaginaire, non seulement par le potentiel fertilisant d'un matériau compostable, mais aussi par l'analogie avec le terrain de jeu urbain, souvent revêtu d'un sol mou, et le sol souple des forêts amendé des matières végétales tombées au fil des saisons.
Sa couleur est modeste: un brun rougeâtre plutôt que le noir du compost ou le beige des plaquettes de bois de palettes. Sa dimension est à l’échelle du lieu : 50 m pour un temps de traversée qui permette d’éprouver les propriétés du sol avant d’accéder à un espace en léger contre-bas, terrain brute de la friche mais aussi terrain d'action et d’exposition des autres projets (l'espace vraiment convivial est au-delà).